Un type de dépression s’observe pendant l’hiver et les périodes les plus sombres de l’année. On parle alors de dépression saisonnière. Découvrez ce qu’il faut savoir sur la dépression saisonnière et un remède sain, efficace et économique qu’est la luminothérapie.
La dépression saisonnière
Plus répandue qu’on pourrait le croire, la dépression saisonnière est un trouble affectif saisonnier (TAF). Elle apparaît généralement en hiver, et même parfois dès l’automne. La cause, aussi surprenante qu’elle peut paraître, c’est le manque de lumière naturelle. En effet, déjà en fin d’été, la luminosité décroît en hiver. La quantité de lumière du jour (2 000 lux) se révèle 10 à 40 fois inférieure à celle d’une belle journée d’été (100 000 lux. Cet écart défavorable agit de façon naturelle sur l’organisme en perturbant l’horloge biologique. Le cycle circadien humain requiert une certaine intensité lumineuse pour différencier jour et nuit. Les températures hivernales extrêmes découragent les sorties plein air et accentuent le déficit. La carence en lumière s’aggrave car les lampes ordinaires intérieures produisent parfois moins de 1 % (500 lux) de la lumière naturelle estivale. Le corps secrète alors en plein jour la mélatonine, l’hormone du sommeil. Et pour réguler l’horloge biologique, on a souvent recourt à une lampe de luminothérapie.
Les symptômes d’une dépression saisonnière
La faible luminosité qui donne le blues est facilement explicable. En effet, la mélatonine sécrétée invite au sommeil mais l’individu est contraint de continuer sa journée normalement. Coïncidant généralement avec la rentrée scolaire et le stress y afférant, la dépression saisonnière peut être reliée à d’autres causes. Pour cela, elle doit se répéter au moins deux années consécutives. Aussi, elle doit démarrer et finir dans les mêmes périodes en débuts et fins d’hiver pour le diagnostic de son caractère saisonnier. L’individu souffrant perd le moral, se désintéresse de tout, est irritable. Il ressent une baisse de son niveau d’énergie, et une perte ou une hausse d’appétit avec prise de poids. Son sommeil peut devenir difficile ou excessif, selon le cas. Dans ses formes les plus graves, le désir suicidaire, caractéristique de dépression grave, peut faire surface.
La luminothérapie, le traitement idéal ?
L’alternance du jour et de la nuit est naturelle pour l’homme depuis toujours. Les scientifiques ont découvert qu’il est essentiel de bénéficier de l’exposition suffisante à la lumière du jour pour maintenir le moral. La luminothérapie consiste donc à recréer les conditions de cette exposition à une source de lumière blanche artificielle simulant l’arrivée de l’aube. Cette exposition est idéalement réalisée le matin pour rentrer dans sa journée de façon normale. Ce se fait au moyen d’une lampe de luminothérapie d’au moins 10 000 lux. On s’expose donc à cette lampe, à une distance de 20 à 60 centimètres selon le modèle, pendant 30 minutes.
La lumière est alors captée par le corps mais surtout par les yeux qui la transforment en signaux électriques. Ces derniers parviennent aux neurotransmetteurs qui produisent alors la sérotonine, hormone du bien-être et de l’énergie. L’on peut aussi utiliser une lampe de 5 000 lux sur une durée d’une heure de temps. Aussi, on peut employer au minimum 2 500 lux pendant au moins 2 heures. Le malade est alors progressivement remis de son coup de blues, sans les effets secondaires parfois lourds des antidépresseurs traditionnels. Il est recommandé de ne pas dépasser le temps d’exposition recommandée. Aussi, il ne faut pas garder les yeux braqués sur la lampe. La luminothérapie est déconseillée aux personnes souffrant de troubles oculaires (cataracte, rétinite pigmentaire, glaucome, dégénérescence maculaire et photosensibilité).